La grève des conducteurs du RER A traduit une fois de plus le délabrement et l’insuffisance des RER franciliens.
Certes, on peut reprocher aux grévistes de prendre en otage des millions d’habitants de la Région capitale mais, au-delà, il faut bien comprendre que cette ligne, l’une des plus empruntée au monde, est au bord de l’asphyxie faute d’avoir, en temps utile, bénéficié des investissements nécessaires.
D’un côté la Région Ile-de-France est d’une passivité incroyable, de l’autre le gouvernement semble vouloir laisser pourrir le conflit en refusant le moindre geste dans les négociations salariales.
Mme Pécresse et Mr Huchon veulent se rejeter mutuellement la faute, alors même qu’ils sont coresponsables de l’asphyxie des transports franciliens.
Le projet du « Grand Paris » doté de 20 milliards d’euros n’en est que plus dérisoire et scandaleux car il montre à quel point le gouvernement est déconnecté des réalités quotidiennes.
Dans le froid glacial les usagers subissent une galère rarement vécue, c’est pourquoi il serait temps de prendre des mesures d’urgence :
- réquisition de bus au départ des gares de banlieues pour, comme je l’avais fait en 1995 dans ma ville, soulager une partie des usagers ; - indemnisation des usagers ; - véritables négociations avec les conducteurs ; - investissements massifs dans le réseau RER tout de suite, plutôt que dans un « Grand Paris » prohibitif, dont la réalisation doit attendre une vingtaine d’années…
Les élections régionales en Île-de-France doivent enfin être l’occasion de proposer des solutions qui aillent à la source des difficultés vécues par les Franciliens et dont la mise en œuvre changerait tangiblement le quotidien de millions d’habitants. Je crois que c’est possible et je constate, comme tout le monde, que c’est nécessaire. Du concret maintenant, c’est ce que je leur proposerai ces prochaines semaines avec les candidats et les militants de Debout la République.
NDA